Coalition pour une transition alimentaire durable
Positions des partis
Quelle est la position des partis politiques sur la transition vers un système alimentaire faisant une plus grande place aux aliments d’origine végétale?
Nos amis de World Animal Protection ont récemment demandé à tous les principaux partis politiques, dans un questionnaire détaillé :
“Votre parti soutiendrait-il des initiatives visant à augmenter la consommation d’aliments d’origine végétale, tel que recommandé par le Guide alimentaire canadien et d’autres experts?”
et
« Votre parti soutiendrait-il des initiatives visant à réduire la consommation de protéines animales, dans l’intérêt de la santé humaine et planétaire? »
Voici leurs réponses:
Soutenir les aliments d’origine végétale
Pour



Partiellement pour
Contre
Pas de réponse


Réduire la consommation de protéines animales
Pour

Partiellement pour
Contre


Pas de réponse


Voici les réponses détaillées des partis:
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Parti libéral du Canada
Le Parti libéral du Canada est favorable à l’agriculture végétale et animale, et soutient fortement tous nos agriculteurs et éleveurs à travers le pays. Nous reconnaissons également la demande croissante de protéines d’origine végétale, tant au niveau national qu’international, et le fait que le Canada a la possibilité de devenir un leader mondial dans sa production. Le Parti a fait d’importants investissements dans le secteur canadien de l’agriculture végétale afin d’améliorer et d’accroître l’approvisionnement du Canada en aliments d’origine végétale. Le Parti libéral du Canada a investi plus de 150 millions de dollars dans la Supergrappe des industries des protéines afin d’accroître la valeur des principales cultures canadiennes et de desservir les marchés étrangers en pleine croissance pour les substituts de viande d’origine végétale et les nouveaux produits alimentaires. De tels investissements soutiendront la croissance de l’industrie alimentaire à base de plantes au Canada et offriront aux Canadiens un plus grand choix et un meilleur accès aux aliments à base de plantes. Pour en savoir plus sur la Supergrappe des industries des protéines, cliquez ici.
Le Parti s’engage à écouter les recommandations des experts en santé publique sur la promotion de choix alimentaires sains et nutritifs pour les Canadiens, y compris les protéines animales et végétales. Pour de plus amples renseignements, veuillez consulter le lien vers le nouveau Guide alimentaire canadien https://guide-alimentaire.canada.ca/fr/.
Parti conservateur du Canada
Nouveau parti démocratique
Nous savons également que lorsque nous parlons de protéger l’environnement et de prendre soin de notre santé, cela signifie avoir une conversation sur les aliments que nous mangeons et sur leur provenance. Les néo-démocrates investiront dans les communautés agricoles, soutiendront les jeunes et les nouveaux agriculteurs, et prendront des mesures pour s’assurer que les moyens de subsistance en milieu rural sont adéquats et durables. Nous croyons que le Guide alimentaire canadien devrait être fondé sur les meilleures données scientifiques disponibles en matière de nutrition, car il servira à déterminer ce que nos enfants mangent à l’école, ce que les patients reçoivent dans les hôpitaux, comment nous apprenons à connaître les aliments et, en bout de ligne, comment les épiceries garnissent leurs tablettes. Nous nous associerons aux provinces, aux territoires, aux municipalités et aux communautés autochtones pour travailler à la mise en place d’un programme national de nutrition scolaire qui donnera à tous les enfants du Canada l’accès à des aliments sains et leur permettra d’acquérir les compétences nécessaires pour faire des choix sains pour la vie.
Nous travaillerons avec les agriculteurs et les producteurs d’aliments à l’élaboration d’une politique alimentaire nationale, afin de renforcer les systèmes alimentaires dans tout le pays, y compris l’étiquetage et la traçabilité des aliments, pour que les Canadiens puissent avoir confiance dans ce qu’ils achètent pour mettre dans l’assiette de leur famille. Cela signifie qu’il faut explorer et soutenir les efforts qui appuient l’agriculture et les initiatives commerciales fondées sur les plantes, conformément au Guide alimentaire canadien.
La façon dont nous cultivons, élevons le bétail et utilisons les aliments a également un impact sur notre avenir climatique, sur la nutrition de tous les Canadiens et sur le bien-être des animaux. Nous nous efforcerons de relier les collectivités aux agriculteurs par le biais de carrefours alimentaires locaux et d’élaborer une stratégie nationale sur le gaspillage alimentaire afin de réduire les énormes quantités d’aliments qui sont gaspillées. Nous nous associerons également aux agriculteurs et aux collectivités pour soutenir la biodiversité et pour surveiller et protéger la santé des pollinisateurs.
Bloc Québécois
Nous défendons ardemment la souveraineté environnementale du Québec. Les lois québécoises s’appliquent sur l’ensemble du territoire de la province, et le gouvernement fédéral ne devrait pas pouvoir y déroger pour les projets relevant de son autorité.
Les agriculteurs et les producteurs québécois se soucient de la santé et du bien-être de leurs animaux. La Loi sur le bien-être et la sécurité de l’animal s’applique tout autant aux animaux domestiques qu’aux animaux de ferme. Les besoins biologiques des animaux de ferme doivent donc être considérés et respectés.
Le Bloc Québécois s’engage à promouvoir l’agriculture biologique et durable. Les bactéries qui résistent aux antibiotiques peuvent se transmettre de l’animal à l’homme. Il faut donc viser des pratiques d’élevage qui n’utilisent pas d’antibiotiques à titre préventif et qui n’utilisent pas d’hormones de croissance.
En ce qui concerne la réduction de la consommation de viande dans l’alimentation des Québécois et des Canadiens, le Bloc Québécois croit qu’il s’agit d’une question de choix personnel et de valeurs de chaque individu.
Enfin, le Bloc Québécois défend vigoureusement le modèle agricole québécois et se bat pour un soutien accru, principalement par le biais du Cadre stratégique pour l’agriculture, afin de conserver l’aspect humain de notre agriculture. Les agriculteurs québécois connaissent depuis longtemps l’importance de protéger l’environnement et la valeur ajoutée créée par l’offre de produits de qualité supérieure, notamment en tenant compte du bien-être de leurs animaux et de la qualité de leurs ressources. Que ce soit en favorisant des systèmes de chauffage plus écologiques, en faisant la promotion de l’agriculture biologique ou encore en soutenant les circuits courts pour l’achat local, le Bloc Québécois ne cessera de soutenir les agriculteurs et les transformateurs locaux pour qu’ils vivent selon le modèle que nous avons choisi.
Si on leur donne la chance et les possibilités d’investir et de faire de la recherche, les producteurs et les transformateurs pourraient devenir des agents de changement importants dans la relance verte.
C’est pourquoi le Bloc Québécois souhaite faire notamment deux choses :
• Investir dans la recherche et développement, notamment en dégageant un fonds de 300 M$ pour trouver des solutions alternatives aux pratiques actuelles, tout en accompagnant les producteurs agricoles et les transformateurs dans le processus;
• Développer un système proactif de reconnaissance des différents rôles que les producteurs agricoles jouent dans la société québécoise. Bien au-delà d’être seulement des producteurs, vous jouez un rôle primordial dans l’occupation du territoire, la sauvegarde de l’environnement et de la vitalité de nos régions.
Ce modèle d’entente permettrait aux producteurs d’avoir plus de liquidités pour investir eux-mêmes dans des projets et possiblement de gérer certains programmes de gestion de risques est un enjeu sur lequel nous voulons absolument travailler.
Ce projet inclurait évidemment la récompense de gestes, de pratiques et de projets verts, qui permettrait aussi à la population de réaliser les efforts environnementaux de nos producteurs et l’importance de ceux-ci.
Par ailleurs, il est évident pour le Bloc Québécois que le développement d’une agriculture durable passe par un étiquetage adéquat des produits, notamment l’identification des OGM, afin que les Québécois fassent des choix éclairés en lien avec leur santé et leurs
valeurs.
Parti vert du Canada
Des preuves scientifiques irréfutables plaident en faveur de l’abandon d’une alimentation riche en protéines animales au profit d’une alimentation principalement végétale, pour des raisons de santé publique, d’environnement et de bien-être animal.
La viande et les produits laitiers ne fournissent pas une alimentation efficace et durable. Alors que la viande et les produits laitiers ne fournissent que 18 % des calories et 37 % des protéines, ils utilisent 83 % des terres agricoles et produisent 60 % des émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture. (source)
Un rapport 2020 du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et du Livestock Research Institute (ILRI) a cité la demande accrue de protéines animales et l’intensification de l’agriculture parmi les principales causes des pandémies, de la perte de biodiversité et du changement climatique, et comme responsables de plus de 50 % des maladies infectieuses d’origine animale depuis 1940. (source)
La résistance aux antibiotiques, identifiée par l’Organisation mondiale de la santé comme l’une des 10 principales menaces pour la santé publique dans le monde, est également alimentée par le système d’agriculture animale industrielle puisque les trois quarts des antibiotiques utilisés dans le monde sont administrés aux animaux d’élevage. (source) Actuellement, environ 700 000 personnes meurent chaque année d’infections résistantes aux antibiotiques. Si les pays n’agissent pas, jusqu’à 10 millions de personnes mourront chaque année d’ici 2050 en raison des superbactéries rendant les traitements antibiotiques inefficaces. (source)
Les experts recommandent de réduire la consommation de viande et de produits laitiers au profit d’une alimentation plus végétale, afin de contribuer à réduire les menaces que l’agriculture animale fait peser sur la santé publique et de limiter l’impact sur le changement climatique. Cette approche serait également conforme au Guide alimentaire canadien récemment révisé.
Coalition pour une transition alimentaire durable
Adresse
C.P. 32086 Saint-André
Montréal, (Québec),
H2L 4Y5, Canada